Cet article décrit l'option conjugale « mixte » des descendants d'immigrés d'origine maghrébine, sahélienne et turque en France. Il articule les facteurs culturels et sociaux contribuant au choix conjugal. L'enquête Trajectoires et Origines (INED-INSEE, 2008) fournit des résultats statistiques concernant les options conjugales (couples endogames ou mixtes) et permet de les confronter aux couples entre Français sans ascendance migratoire...
Actes du colloque européen organisé ELELE - Migrations et Cultures de Turquie le 27 janvier 2007 au palais du Luxembourg.; La notion traditionnelle de citoyenneté et d'appartenance à une nation est actuellement interrogée dans la plupart des pays européens. Certains jeunes Français expriment des revendications d'appartenance ethnique ou culturelle, posées sur le mode de la confrontation avec les modèles français et occidental. Cela ne modifie pas essentiellement la relation à l'autre, faite de droits et de devoirs, mais le rapport à l'État-nation qui se trouve fortement remis en cause. Quelle relation les immigrés de Turquie, mais surtout leurs enfants, entretiennent-ils avec les divers pays européens dans lesquels ils sont installés ou qui les ont vu naître ? Durant cette journée des experts ont présenté l'état de leurs recherches et de jeunes "témoins", acteurs engagés dans la société française et issus de familles immigrées originaires de Turquie ont fait part de leur propre expérience.
Une enquête de terrain auprès de deux populations enblématiques des grandes migrations contemporaines : les Afghans et les Marocains. L'auteur observe les effets géopolitiques de ces mouvements au Maroc, en Turquie, dans les Balkans et souligne l'inadaptation des politiques répressives de l'immigration
A l'aide de travaux statistiques originaux et d'enquêtes menées au Portugal et en Turquie, cet ouvrage renouvelle la connaissance sur les migrations dans l'espace européen en mettant en relation les stratégies différenciées des pays d'accueil en matières de politiques d'immigration avec celles des migrants. Il permet ainsi de comprendre pourquoi les discours sur les politiques d'immigration dans les pays européens tendent à glisser d'une logique de restriction à une logique de sélection.
A travers les films turcs, on tente d'examiner les raisons qui poussent ces émigrés Turcs des première et deuxième générations au retour au pays, et les différences existant entre générations. Les problèmes de communication entre les Turcs d'Allemagne et leurs compatriotes restés au pays seront également traités
A l'heure où la Turquie et l'Union Européenne entament les négociations d'adhésion, l'existence d'une population européenne d'origine turque (de trois à quatre millions) a permis l'émergence de relations denses et quotidiennes entre les deux espaces géographiques. Il est ici question de l'ensemble des relations physiques (les personnes), économiques, sociales, culturelles, véhiculées par des systèmes de transport et de communications. Cet ensemble de relations est dit ici circulation migratoire. La question posée est celle de l'émergence d'un nouveau type de diaspora, ou de celle d'un autre rapport à l'espace, construit autour de réseaux variés.
Istambul, début des années 1990, la métropole est devenue un foyer important des migrations internationales. Cet article examine le cas des Maghrébins, qui, s'ils ne forment pas numériquement le "groupe" le plus en vue, n'en offrent pas moins une configuration intéressante, tant par les types de trajectoires qui les conduisent à Istambul que par les stratégies de survie et de "faire communauté" dans la métropole, que par les modalités de sortie vers les horizons convoités...
Trajectoires de migration de deux groupes de demandeurs d'asile iraniens en Turquie, qui offrent des cas de conversion à la chrétienté et au Bahaisme. Etude sur les différences et les similarités entre ces deux groupes et le rôle de la religion dans ce pays de transit.
Après avoir étudié l'image ancienne et les réalités mouvantes de la Turquie, l'auteur analyse ce pays en tant que pays d'immigration, carrefour des migrations internationales, puis en tant que pays de transit, pour se focaliser ensuite sur les formes récentes des mobilités turques et des mobilités observées en Turquie : personnes déplacées par suite des opérations militaires contre le PKK, nouvelles destinations turques, migrations de retraités européens vers la Méditerranée, réfugiés non européens, mobilités du commerce à la valise, prostitution des "Natasha", migrations de transit, nouvelles mobilités transfrontalières en Bulgarie, Grèce et Chypre. Pour l'auteur, il est nécessaire de revoir la terminologie récente des migrations pour qualifier toutes ces formes de mobilité, de migrations et de territorialités.
Les élections législatives de novembre 2002 qui ont eu lieu en Turquie se sont traduites par l'évincement du champ politique des partis à la tête de ce pays depuis 20 ans, l'AKP, fondé en aôut 2001, fruit réformiste de la scission de la mouvance islamiste ayant recuelli 34 pour cent des suffrages et obtenu plus que la majorité absolue au Parlement.; Depuis, afin de satisfaire aux critères de Copenhague et d'obtenir une date d'ouverture pour les négociations d'adhésion à l'Union européenne, le Parlement turc a adopté plusieurs réformes concernant les droits de l'homme, la liberté d'expression et la démocratisation du régime. Cet article se propose de discuter la portée de ces transformations politiques récentes en analysant le mode de gestion coercitif de la question kurde, les tensions provoquées par la montée de l'islam politique et l'implication des élites étatiques dans le champ politique face aux mouvements contestant la doctrine officielle et la "cartellisation" du champ politique.
Bien que la laïcité en Turquie ait pu susciter des critiques importantes après 1980, à la suite de la montée en puissance des catégories sociales se définissant à travers l'islamisme, les études anthropologiques et sociologiques sur la religiosité de diverses catégories sociales dans ce pays révèlent l'enracinement d'une mentalité laicisée qui prédomine même dans la religiosité des acteurs islamistes.; Dans le but d'étudier les politiques de laïcisation en Turquie et de relire les politiques "volontaristes" en tant que sources de reconstructions identitaires, l'auteur analyse tour à tour la naissance de la citoyenneté nationale par le biais de la laïcité, la formation d'un citoyen laïque et musulman à travers l'éducation et la religion, et, enfin, la difficulté d'instaurer une morale laïque.
Alors que la recherche sur les femmes en Turquie est dominée par le thème des femmes "musulmanes et modernes" urbanisées et par celui de la condition féminine dans les villages anatoliens, et alors que les classes populaires urbanisées, les femmes "ordinaires" qui ne se voilent pas restent fortement sous-représentées, l'auteur propose ici trois paradigmes qui semblent avoir fortement orienté les recherches sur les femmes dans ce pays : la modernisation, le changement social et la démocratisation.
L'auteur décrit le destin de femmes envoyées de Turquie en Allemagne à l'occasion de mariages forcés et critique les positions de personnes qui, en Allemagne, au nom du droit à la différence refusent de prendre position quant à la pratique des mariages forcés.
Sans remonter aux débuts de l'Emire ottoman et à l'installation des juifs en provenance de la péninsule ibérique (1492), depuis la fondation de la République turque en 1923, la Turquie est d'abord un pays d'immigration.; Au-delà des facteurs structurels de la politique migratoire, l'auteur examine les inflexions de cette politique depuis le début de la République de manière chronologique, en distinguant deux périodes inégales de part et d'autre des années 80. L'année 1988 est proposée comme une date rupture, puisque avec l'afflux massif des Kurdes d'Irak la Turquie se dote d'une politique plus internationale d'accueil des réfugiés, non fondée sur la seule préférence ethnique.; Il s'agira dans cet article de voir en quoi l'Etat, au départ volontariste et autoritaire, a été amené au fil des années à définir une politique plus normalisée qui tienne compte tant dévénements extérieurs contraignants que de sollicitaions et de normes internationales.
La majorité des mariages contractés par les deuxièmes générations turques vivant en France sont des mariages arrangés par les familles, contractés entre cousins. Mariages arrangés, avec l'assentiment des époux qui fait de l'endogamie la règle mais qui ne sont pas pour autant des mariages forcés. Les vraies difficultés concernent surtout les femmes conjointes de Français, d'un niveau social supérieur à leur mari, et qui découvrent à leur arrivée en France, des conditions de vie parfois difficiles.